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Hamburg 88, voilà un concentré de raisons diverses et variées qui font que j'aime tant Hamburg. En vrac et dans le désordre, l'architecture assumée qui n'a pas honte de son époque, pour le meilleur et pour le pire, le raccord entre la Monckeberg Haus et le centre commercial bureau entourés par des bâtiments d'époques trés éloignées. Les grands espaces urbains aménagés pour les piétons et cela depuis bien longtemps, l'Imbiss, en voie de disparition, avec son odeur de friture qui, mieux qu'un GPS, permet de ne pas se perdre dans un quartier, le détachement des Hambourgeois…
Hamburg 1988. En cherchant à me repérer dans un second voyage, sur google map…, je m'énerve contre les thuriféraires de la Haute Qualité Environnementale, autrement dit HQE, qui découvrent les bienfaits de la nature dans nos espaces urbains en encadrant tout ça de textes, décrets et directives suivis de peu d'effet. En effet les vues aériennes de ces quartiers montrent bien la densité des plantations au milieu de ces immeubles. C'est pratiquement du 60%. Pour les curieux, taper l'adresse : Alter Teichweg 722081 Hamburg, Allemagne et n'hésitez pas à utiliser google street view.
Dés les années 30 poussés par le bon sens et le bien être des ouvriers (certes c'est une analyse un peu angélique et on peut en discuter, j'en conviens, mais c'est un autre sujet…) les urbanistes allemands avait vu large dans les espaces laissés à l'usage des habitants. Aujourd'hui encore on reste surpris par cette richesse (certains pensent : ce gaspillage ). Notons au passage que tout ces jardins publics, ont trés bien vieillis, sont largement utilisés par tous comme un bien commun qu'il ne s'agirait pas de venir supprimer.
Hambourg 88 - Entre les immeubles, des jardins, des pelouses, enfin bon, des "espaces verts" comme on dit. En plus, trés souvent avec des terrains de jeux et d'aventures. C'était l'age d'or des terrains d'aventures, fait de matériaux de récupération, de cabanes, pont de singe et bricolages divers. En France, ce type d'équipement n'a jamais bien marché au regard des délires constructifs que l'on pouvait voir en Allemagne. Ils résistent encore dans quelques lieux alternatifs. En France il y a bien longtemps que le "devoir de précaution" conjugué avec les réglements de sécurité les ont définitivement éradiqués…
Hamburg avril 88. Oberschlesische Str.
Je ne connais pas la ville. Tandis que D. travaille, je me promène autour du lycée dans une douce dérive à travers ces immeubles des années 30. Je dis douce pour avoir fait la même chose au japon. Là, la tentative de dérive se solde régulièrement par une méchante impression d'égarement réel, ce qui est en définitive le but du jeu. En particulier dans les quartiers anciens où le manque absolu de repère engendre un certain stress de fin de parcours qui est bien souvent lié à un rendez-vous où l'on sait déjà que l'on sera en retard.
Hamburg Avril 88
J'accompagne D. qui s'occupe d'un jumelage entre un lycée de Hamburg et celui de Saint-Gaudens. Contre toute attente cet échange fonctionnera pendant une quinzaine d'années.
Puis grâce aux tracasseries administratives franco-française et au manque d'intérêt des français pour les langues étrangères le jumelage sera arrêté.
Nous avons gardé beaucoup d'amis à Hamburg.
Automne dans les années 80. Mon père n'était pas un génie de la machine à coudre. Par contre il maniait très bien l'agrafeuse. Les abeilles avaient trés bien repéré les failles de la panoplie d'apiculteur. La récupération d'un essain égaré s'avérait toujours cuisante. La confection composite du masque posait toujours problème et le téléobjectif était le bien venu…
1990 Paris - Passage Jouffroy.
Je crois bien ne plus y être repassé depuis, il y avait une petite librairie de livre d'occasion où l'on trouvait des affiches de cinéma. Est ce une bonne idée que de vouloir y retourner. Je n'en suis pas sur.… Je ne me souviens pas avoir tiré cette photo, mais je me souviens par contre qu'il faisait très froid.