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Septembre 2015 - Arles.
J'ai toujours eu un complexe d'infériorité vis à vis du fameux et pratiquement incontournable "instant décisif".
Mais en regardant cette image je me dis que, bon sang mais c'est bien sur ! Finalement je faisais la même chose sans m'en apercevoir.
Car, l'instant décisif c'est quoi en fait. C'est avoir la chance de repérer une scène pittoresque ou tout est bien ordonné, lumière, figurants, premier plan, arrière plan… bref le moment ou l'alignement des planètes (expression en train de devenir très tendance en ce moment) est au poil (moins tendance) pour appuyer sur le bouton.
Qu'ai je fait dans cette scène qui se passe dans la cour intérieure de la fondation Van Gogh à Arles, en fin d'été, pendant le festival de photos.
J'ai attendu que les planètes soit alignées, soit que la lumière soit bonne, elle l'était, manquait quelques nuages dans le ciel, mais bon, que les touristes de toutes nationalités aient fini de se (et se faire) photographier devant le jardin, qui n'a rien perdu de son éclat mais quand même un peu de son charme, que les instituteurs (j'ai toujours une difficulté avec la nouvelle appellation maitre des écoles…) regroupent leurs classes découvertes éparpillées dans tous les coins de la cours, et quand tout est en place, appuyer, enfin, sur le bouton. Et là je peux dire que l'instant décisif il faut se le gagner.
J'ai souvent appliqué cette méthode dans mes images. Je ne parlerai ni du bord noir, ni du choix du noir et blanc.
Saint-Gaudens, décembre 2014.
Cela faisait longtemps que les pellicules s'accumulaient. J'ai tout développé en bloc.
Cela me permet de constater que rien n'a changé à Saint-Gaudens. J'aurai pu faire cette photo cette année au jour prés avec la même lumière. Non non rien n'a changé… Je me demande si tout ceci est bien raisonnable.
Paris 1981 - Cité de Refuge Le Corbusier architecte 1929
De quoi est-ce que l'accuse t'on mon client…
Panique dans les journaux : Le Corbusier collabo, on découvre la lune.
Ça tombe bien tous ces livres l'année ou l'on fête, je ne sais toujours pas quel anniversaire du brave homme. Mais l'information n'est pas nouvelle, car ses relations avec les milieux d'extrême droite d'avant guerre et ces tentatives pour rentrer au gouvernement de Pétain ont été largement commentée internationalement dans les années 90 au grand dam de la Fondation Le Corbusier.
Déjà, en faisant des recherches sur le projet d'urbanisme qu'il avait proposé pour Saint-Gaudens, oui absolument, pour St-Gaudens (un jour peut être l'oncle Paul racontera cette Incroyable Histoire…), nous avons eu accès a des courriers qui ont fait l'objet d'une publication par Bernard Cattlar dans la revue "Plan Libre".
Où l'on voit qu'il utilise tout ses appuis pour proposer ses services, car il vient d'écrire un petit essai "la ferme radieuse et le centre coopératif" qui peut répondre aux idées "régionalistes" de Pétain.
Mais ses efforts n'aboutissent pas car il est jugé, par l'entourage de Pétain, trop "insaisissable" et surtout trop "collectiviste"; il vient de livrer le Centrosoyus (1935) à la jeune république des soviets… ce qui ne l'empêchera pas dans le même temps d'approcher Mussolini qui, lui, a une vision plus progressiste de l'architecture.
Comme on peut le constater, il a un grand choix de veste réversible dans sa penderie , mais il n'est pas le seul, Frank L. Wright à lui aussi un joli dressing room également bien rempli .
Bref on fait du Buzz avec du vieux.
Comme avec Robert Capa pour ses photos du débarquement…