Non je ne suis pas au Japon, mais j'aimerai bien y revenir…
En 2008 vivait là, une grand mère de 95 ans. Assise dans l'entrée, cachée derrière les plantations qu'elle entretenait soigneusement, comme tout les japonais qui ont des plantes en pot sur le trottoir de leur maison, elle observait le quartier.
Bien sur elle connaissait tout le monde, même Eric, le fils délocalisé, mais là c'est facile, seul étranger du quartier,1,85 m, la boule à zéro, elle l'avait tout de suite repéré et ils entretenaient des relations de bon voisinage. Je suppose que personne n'était à l'abris des ragots dans le quartier.
Derrière chez elle, un maraiché, à peine plus jeune qu'elle, vendait sa production de légumes dans son garage.
Hoshida est à la limite de l'urbain et du rural, limite aussi tranchée qu'à Berlin dans le "Casino royal", celui où il y a Peter Sellers : 5 km avant c'est Osaka, 5 km après c'est les collines avec des forêts de bambous habitées par les corbeaux, quand ils ne sont pas occupés à faire les poubelles, et les Tanuki qui descendent la nuit à Hoshida s'occuper des poubelles qui auraient été épargnées par les précédents bestiaux.
Les moindres parcelles non construites c'est une plantation de riz, juste grignotée par un golf d'entraînement de 6 niveaux comme dans "Rising sun" avec Sean Connery (il y a d'autres occurences…).
Le golf mis à part j'avais l'impression de ne pas avoir quitté Saint-Gaudens, il fallait juste que je regarde coté collines et que je ne me retourne pas.
L'an dernier la grand mêre est décédée, aussitôt le cabanon (attention cabanon n'est absolument pas péjoratif, et mon grand regret c'est de n'avoir pas pu y rentrer…) a été remplacé par une maison d'angle comme je les aime bien.
Ce n'est pas Tadao Ando, ni Kazuyo Sejima (rechercher sur Google image…) mais bon ça aurait pu être pire.
Oui il y a de l'architecture trash au Japon, il y en a même beaucoup…
PS pour Sylvie : désolé de te décevoir, toutes les images ont été faites avec un Lumix LX3 qui est un trés bon appareil et qui m'a donné justement envie de revenir à l'argentique. Il est vrais que j'avais vu à Osaka beaucoup, mais VRAIMENT beaucoup, de magasins d'appareils d'occasion, des Rollei comme s'il en pleuvait, une revue entièrement dédiée à cette machine, au(x) Leica et à l'Hasselblad, A ce niveau ça relève du fétichisme, mais c'est les envieux qui disent ça. J'avais pas du tout prévu ça dans mon budget…
Bon la prochaine fois j'amène le Bessa pour lui faire voir son pays d'origine.