Binos 2011.
Cher Alain P.
Je développe cette image et je repense à ce que tu me disais au sujet du jardin Albert Kahn, et de ce que l'on n'entendais pas dans ce que l'on voyait. Je voudrais combler ici, ce manque.
C'était la veille de mon départ à Paris. Tu distingues à peine le tracteur qui tourne au ralenti, pendant que le chien aboie autour comme un crétin, tandis que son maître lui hurle des gentillesses pour qu'il dégage à la niche.
Ces deux là ne gênent pas les grillons qui font un raffut du tonnerre, juste traversé par les cris répétés d'une hirondelle et le beuglement lancinant d'une vache en pleine crise dépressive ou l'inverse.
Comme le son monte on entends aussi le bruit étouffé de la circulation sur la route de Luchon dans la vallée. Ah oui, au fond coule aussi une rivière, ici c'est la Pique…
Je dois dire que je n'étais pas mal là… aussi bien que dans le jardin Japonais d'ailleurs.
Je ne peux pas m'empêcher non plus de faire le rapprochement avec celle-là…
Sorte de "passerelle" chère à Patrick Flandrin, d'autant plus qu'elles ne sont pas loin l'une de l'autre sur la planche contact.